Histoire du Balnéaire / History of Swimwear (3)

ENGLISH VERSION AT THE END 

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Histoire du maillot de bain, 1930/1935

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Les années folles (1919/1929) qui avaient débuté au sortir de la première guerre mondiale, vont se terminer au son de la cloche de Wall Street, le jeudi 24 octobre 1929, appelé «jeudi noir». La plus grande crise économique du XXème siècle sera fulgurante et d’une violence encore inconnue dans le monde de la finance. En cinq jours, le pays le plus puissant du monde est ruiné. La pauvreté et le chômage explosent. Cette crise économique, connue sous le nom de «grande dépression», ne concerne dans un premier temps que les États-Unis, mais très rapidement, dès 1931, l’Europe est touchée, puis par effet domino, le reste du monde.

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C’est dans ce contexte extrêmement morose que curieusement, l’industrie du balnéaire réussira à exister et même à prospérer. Les bains de mer sont à la mode chez les nantis, qui trouvent là une activité nouvelle propre à occuper leur oisiveté. Pour les classes populaires, les bains de mer sont une activité gratuite donnant un maximum de plaisir à toute la famille, dans le peu de loisirs qui leur sont accordés. Les années 30 verront la rencontre d’un tourisme aristocratique flamboyant et d’un tourisme populaire naissant.

Les années 30 seront aussi la décennie des modes, comme le Pyjama de plage, le bronzage, le maillot dos nu, et surtout l’avènement du maillot de bain deux pièces. La décennie verra aussi l’invention des parcs d’attractions nautiques et celle de deux fibres miraculeuses qui révolutionneront la fabrication balnéaire, le Lastex et le Nylon. On découvrira les premières huiles solaires, et enfin l’année 36 rentrera dans l’histoire en étant l’année des congés payés, marquant  l’explosion de l’industrie balnéaire et la démocratisation des bains de mer.

Le Pyjama de plage

Attribué à tort à Gabrielle Chanel qui n’en sera que la représentante sur les plages de Deauville et de Biarritz, la mode du Pyjama de plage remonte à 1926, et se situe sur la plage italienne  du Lido de Venise. Quatre hôtels, dont le plus recherché, l’«Excelsior Palace», se partagent cette plage qui est à la fin des années 20, le lieu de villégiature estival de tout le Gotha et des milliardaires de tous pays.

On y parle toutes les langues -surtout anglais-, on paye en dollars, on joue des fortunes, on organise des fêtes fastueuses. Une publicité de 1926 vante les avantages de cette plage en ces termes « Le Lido, la plage du soleil et des pyjamas.

L'officiel-de-la-mode---n°73-de-1927---page-8Publicité de la Plage du Lido en 1927 « La plage du Soleil et des Pyjamas »

Le Lido, c’est le triomphe de la couleur, l’azur intense, l’Adriatique irradiée, les maillots et les pyjamas chatoyants… Sur le sable d’or, douces sont les heures de nonchalance, et les corps, sous les rayons ardents prennent l’aspect du bronze. »

Le maître mot de cet «Italian Life Style» est excentricité. Pour exister, il faut se faire remarquer et la compétition est âpre. C’est dans ce contexte que la mode du Pyjama de plage va naître.

L'officiel-de-la-mode---n°62-de-1926---Un groupe de riches touristes américains en 1926

D’abord porté par les hommes, le pyjama de nuit, classique, à rayures, sera le must des excentricités du petit déjeuner. Très vite adopté par les femmes, le Pyjama deviendra rapidement une pièce Haute Couture, Worth, Patou, et Rochas entre autres, faisant de ce nouveau venu dans la garde-robe féminine, un must de la fin des années 20.

1930s-dessin-pyjamaDessin de Mode de 1930

La côte d’azur, l’ancienne Riviera, qui était en retard sur les plages du nord dans l’essor des stations balnéaires, va devenir, climat et végétation aidant, le littoral le plus apprécié des gens célèbres et fortunés. Sa proximité avec Venise et sa fréquentation en feront le terrain d’expansion le plus propice au Pyjama. De nombreuses villes côtières sacrifieront à cette mode, Nice en étant une de ses plus dignes représentante, mais de toutes les stations de la côte, il en est une qui va en devenir sa capitale : Juan les Pins.

1930s-Pyjamas-de-plageLa Mode du Pyjama sur la Côte d’Azur en 1930

Appelée Pyjamapolis en Français et pour les très nombreux anglais, Pyjamaland, cette petite ville côtière va devenir dès 1930 la capitale incontestée de cette nouvelle folie balnéaire. Fréquentée par Scott Fitzgerald, Charlie Chaplin, Picasso ou Marlène Dietrich, cette station va devenir une des capitales de la mode. Voici ce qu’en dit le journaliste Robert de Beauplan dans l’Illustration d’août 1931: « Il est une ville de France, où pendant une longue saison d’été qui commence avec le début du printemps pour ne s’achever qu’avec la fin de l’automne, la rencontre d’une femme en robe est une curiosité qui attire le regard des passants. C’est à proprement parlé, Pyjamapolis. C’est à Juan que le pyjama -féminin s’entend- est né, il y a deux ou trois ans environ. Il a envahi d’autres plages, mais sans les conquérir aussi absolument. Il ne s’imposa pas sans quelque résistance, car il avait affaire à forte partie. Le costume de bain, propice à l’héliothérapie, se répandait indiscrètement jusque dans les rues de la ville, les bars et les dancings. Désormais, le maillot a repris sa destination: il ne sert plus qu’aux bains-de mer ou de soleil. Mais partout ailleurs, et sur la plage même, le pyjama a affirmé sa suprématie.

Colorized-early-30s-postcard-of-fashionable-beach-pyjama-wearing-holiday-ers-on-the-Cote-DAzure-2Groupe de « Pyjamas » sur la Promenade des Anglais à Nice en 1930

Le premier moment de surprise passé, on ne peut rester insensible à la grâce harmonieuse de sa ligne, au chatoiement de ses couleurs vives et à l’ingéniosité inépuisable de ses agencements. Il donne à la femme une allure inédite, plus libre, plus délurée et dont le laisser-aller reste toujours de bon ton. L’ampleur de ses pattes d’éléphant contribue à affiner la silhouette et forme, avec le vaste chapeau de paille dont les élégantes le complètent, un ensemble décoratif. Il y a le pyjama classique: pantalon de jersey bleu, petite chemisette de tricot à col ouvert et à quart de manche de couleur crue, verte, bleue, rouge ou jaune serin. Il y a le pyjama plus habillé, si l’on peut ainsi dire, car il est beaucoup plus décolleté, surtout dans le dos. C’est la tenue d’après-midi, pour les visites, le thé, le dancing et le cocktail. Il y a enfin le pyjama du soir, que l’on pourrait prendre de loin pour une robe lorsqu’on le surprend dans les salons du casino, mais auquel un pas un peu vif de fox-trot suffit à restituer son originalité. »

Loretta-Young-wearing-1930s-beach-pajamasPyjama de soirée en 1930

Ce que ne dit pas ce journaliste, trop occupé à décrire les habitudes balnéaires d’une haute société autarcique, c’est que le Pyjama, même s’il ne fut jamais complètement populaire, pouvait se porter de façon plus décontractée, sur un maillot de bain par exemple, accompagné parfois d’un simple chemisier.

La mode étant par essence passagère, le pyjama fut rapidement oublié, les modes du bronzage et des maillots de bain deux pièces prenant le relais.

La mode du Bronzage

Bien que l’héliothérapie date de 1890 et que l’on connaisse tous les bienfaits du soleil pour le corps humain, dans la bonne société, il est de bon ton de se protéger et de ne surtout pas s’exposer à ses rayons, montrant ainsi la différence entre les classes supérieures et les classes laborieuses, paysans et ouvriers du bâtiment notamment, qui exercent leur activité en plein air et qui ont le teint halé.

Il faudra attendre les années 20 pour voir un retournement de tendance. Ce changement radical, c’est en partie à Coco Chanel qu’on le doit, car non contente de bousculer la mode en inventant «la garçonne», elle porte elle-même les cheveux courts et des pantalons, et balaie les codes séculaires en arborant un teint halé au retour d’un voyage sur la côte d’azur. Il serait inexact de n’attribuer cette mode qu’à Gabriel Chanel, ce serait minimiser les conséquences de la diminution de tissu des maillots de bain depuis une décennie. En 1900, il était simple de ne pas bronzer, le corps était entièrement recouvert, mais en 1920, comment se baigner avec des maillots qui ne cessent de raccourcir sans être halée. Alors puisque c’est dans l’air du temps, bronzons!

1928-hotel-lido-venise-hprints-comPublicité du Lido de Venise « La Plage des Bronzes Vivants » en 1928

Si cette nouvelle mode est un succès incontournable des années 30, il faut signaler que dès les années 25, toujours au Lido de Venise, qui décidément était très en avance, le bronzage était un must pour tous ceux qui se réclamaient de l’élite. La publicité de l’été 1926 trouvée dans l’officiel de la mode s’autoproclamait «Le Lido, la plage des bronzes vivants», et un article décrivait l’heure du bain en ces termes : «Les bains se succèdent, ils sont de deux sortes, bains de mer et de soleil et se complètent utilement. La teinte d’ocre foncée que prend la peau des jeunes athlètes et des girls solides étendues sur le sable est du à une longue exposition aux rayons lumineux, à une cuisson prolongée, le mot n’est pas trop fort, car a certaines heures, la plage privée de l’Excelcior prend des figures de rôtisserie humaine.»

1930-vogue-jean-patou-cosmetics-(1927)-huile-de-chaldee---Copie

Jean Patou, un des premiers couturiers à s’être intéressé à la folie des bains de mer et du bronzage, sera le précurseur en matière d’huiles et de crèmes solaires. En 1927, il créé la première huile protectrice « Huile de Caldée », qui protège (un peu) des coups de soleil. Si ce premier produit n’est pas très efficace, il a au moins l’avantage de sentir divinement bon. Ses senteurs fleuries deviendront rapidement un parfum, « Chaldée », encore vendu aujourd’hui. De nombreuses petites marques s’essaieront sans grande réussite à la mise au point du produit miracle, et il faudra attendre 1935 pour découvrir « Ambre Solaire », un des premier succès internationaux de la firme l’Oréal.

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La petite histoire raconte les circonstances de son invention: Eugène Schueller, un chimiste alsacien, fondateur de L’Oréal (qui allait devenir le numéro un des cosmétiques dans le monde) régatait régulièrement l’été à bord de son voilier « L’edelweiss », et bien que son terrain de jeux nautique soit les eaux bretonnes et britanniques, il prenait souvent des coups de soleil. Eugène Schueller teste alors toutes les huiles disponibles sur le marché et constate qu’aucune n’est réellement efficace. C’est alors qu’il charge ses ingénieurs chimistes de plancher sur le filtre magique, un produit protecteur qui permettrait de bronzer sans brûler. En quelques mois la formule est trouvée, « Ambre Solaire » est née. Vendue dès 1935, ce n’est que l’année d’après que l’huile magique deviendra un immense succès, la révolution des congés payés de 1936 étant un accélérateur inattendu et un formidable vecteur marketing. Vendue pendant des décennies à grands renforts de publicité, « Ambre Solaire » sera pour toujours, le symbole des vacances au bord de la mer de l’après-guerre.

La mode des maillots de bain dos nus

Puisque la mode est au bronzage, les femmes vont chercher à faire bronzer le maximum de leur épiderme, et puisqu’il n’est pas encore question de scinder le maillot de bain en deux pièces (ça ne tardera pas), le seul endroit où l’on peut encore grappiller quelques centimètres carrés de tissus est le dos du maillot. Le début des années trente sera donc placé sous le signe du « dos nu ».

La marque américaine Jantzen, qui est devenue, depuis sa création en 1910, leader mondial du swimwear, va lancer en 1931 son interprétation du dos nu en deux modèles, le Sunaire et le Shouldaire, tous deux biens évidement tournés vers un ensoleillement maximum.

ad-Jantzen-sunair-nuitsdesatin.com ad-Jantzen-shouldaire- 1931-nuitsdesatin.com

Le Sunaire est un maillot dos nu intégral, tenu par deux bretelles verticales, et une horizontale servant de fermeture au soutien-gorge. Ce sera le maillot de bain une pièce le plus dénudé jamais fabriqué.

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Le Shouldaire, qui aura plus de succès, est un maillot classique, très échancré dans le dos, et conçu pour être porté d’une façon descente (pour l’époque), mais en baissant les bretelles pour ne pas avoir de marque de bronzage (en fait, ce que font aujourd’hui, toutes les femmes sur toutes les plages du monde). Ce geste banal est en soi une révolution pour l’année 1931 quand on se remémore que vingt ans plus tôt, il était difficile d’apercevoir un mollet. Cette mode du dos nu sera, comme toutes les modes, éphémère, car une autre révolution pointe à l’horizon des années 1935, le maillot de bains deux pièces, qui devra encore attendre une dizaine d’année pour qu’on l’appelle Bikini.

1930-shoudaireg-(1)Publicité pour le Shouldaire et son mode d’emploi…

A suivre dans notre prochain chapitre :

1931, invention du Lastex, appelée « la fibre miraculeuse », elle va permettre à tous les baigneurs du monde, de s’affranchir de l’hégémonie des maillots de bain en laine. 1935, évolution/révolution du balnéaire, le «deux pièces» est né. Enfin, quand l’histoire avec un grand H rejoint l’histoire du balnéaire : 1936, les congés payés et la folie populaire des bains de mer.

Texte : © Patrice Gaulupeau/Nuits de Satin

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History of Swimsuits, 1930/1935

The Roaring Twenties (1919/1929) started at the end of WW1 and ended in Wall Street, during Black Thursday. It was the greatest economic crises of the 20th century, and it hit the financial world with unprecedented violence. Within five days, the strongest country in the world was ruined. Poverty and unemployment skyrocketed. This crisis, also known as the Great Depression, was first restricted to the United States. But soon enough, after 1931, Europe was affected too, as was the rest of the world thanks to a domino effect.

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Surprisingly enough, the industry of swimwear managed to bloom in this dark situation. Bathing was popular among the affluent as they saw in it a new activity to keep their idle life busy. To the lower classes, it was a free activity that entertained the whole family. Two kind of tourism appeared in the 30s: one was aristocratic, the other consisted of the working classes.

The 30s were also the decade of fashion, with new trends such as pajamas worn at the beach, tanning, backless swimsuits, and above all the ascension of the two-piece swimsuit. At the same time, water parks were created, as well as two fibers that were a revolution for swimwear –Lastex and Nylon. The first sunscreens were also starting to appear on the market. 1936 was a decisive year as paid vacations were established, which led to a booming of the swimwear industry and the democratization of bathing.

The Beach Pajamas

Wrongly attributed to Gabrielle Chanel, who just wore them at Deauville and Biarritz beaches, the beach pajamas trend dates back to 1926, in the Italian beach the ‘Lido of Venice’. Four hotels, including the most sought-after ‘Excelsior Palace’, shared this beach that was, at the end of the 20s, a meeting point for the worldwide elite and billionaires.

Every language was spoken there, especially English, and the main currency was in dollars. It was a place of gambling and partying. An ad from 1926 presented this beach as ‘The Lido, the beach of sun and pajamas.

L'officiel-de-la-mode---n°73-de-1927---page-8Ad for the Lido beach, in 1927 ‘The beach of Sun and Pajamas’

The Lido is the triumph of color, azure, the radiant Adriatic, bright swimsuits and pajamas … Sweet are the idle hours spent on the golden sand, and the bodies take the aspect of bronze under the raging sunlight.

The keyword in this ‘Italian Life Style’ was eccentricity. To matter, people had to be noticed and the competition was tough. The beach pajamas were created in this peculiar background.

L'officiel-de-la-mode---n°62-de-1926---A group of rich American tourists in 1926

First worn by men, the classic and striped night pajamas were the must of eccentricity at breakfast. They were quickly adopted by women and became a Haute Couture item –Worth, Patou and Rochas turned it into a must-have in women’s wardrobes at the end of the 20s.

1930s-dessin-pyjamaFashion Draw 1930

The French Riviera was late at first in developing sea resorts, compared to the beaches in the north. But thanks to the climate and the vegetation, it quickly became the rich and famous’ favorite coastline. Its proximity to Venice made it the most suitable place of expansion for the pajamas. Many coastal cities picked up this trend; Nice was one the most emblematic, but the real capital of the pajamas was ‘Juan les Pins’.

1930s-Pyjamas-de-plageThe trend of Pajamas on the Riviera in 1930

Called ‘Pyjamapolis’ in French and ‘Pyjamaland’ in English, this small city became in 1930 the uncontested capital of this new swimwear craze. It was frequented by the likes of Scott Fitzgerald, Charlie Chaplin, Picasso and Marlene Dietrich. This is what a journalist, Robert de Beauplan, said about it in 1931: ‘There is a town in France, where summers start at the beginning of Spring and ends at the end of Autumn. There, you can see women wearing strange dresses. It’s strictly speaking Pyjamapolis. The feminine pajamas were born in Juan, two or three years ago. The trend invaded other beaches but did not conquer them just yet. Swimsuit spread up to the streets, bars and dancing places. Now, it went back to being only worn for bathing or sunbathing. But everywhere else, even on the beach, pajamas took over.

Colorized-early-30s-postcard-of-fashionable-beach-pyjama-wearing-holiday-ers-on-the-Cote-DAzure-2A group of ‘Pajamas’  on the Promenade des Anglais in Nice in 1930

After the initial shock, we cannot remain indifferent to the harmonious grace of the figure, the brightness of the colors, the cleverness of the layouts. It gives women an unprecedented look, more free, cheekier, and its relaxed attitude always remains tasteful. The flare bottoms make the figure look slimmer, and it looks nicely dressed with straw hats as a finishing touch. There are classic pajamas: bleu jersey pants, a light shirt with an open collar and quarter-length sleeves in ecru, green, blue, red or canary yellow. There are more dressed-up pajamas: more low-cut, especially in the back. It’s the afternoon outfit, for visits, tea, dancing and cocktails. There are also night pajamas, which look like dresses from afar when you see it in casinos until you see the person dance quickly the fox-trot and then, there’s no mistaking.’

Loretta-Young-wearing-1930s-beach-pajamasEvening Pajama in 1930

What this journalist fails to say is that even though pajamas were never fully accepted, they could be worn casually over a swimsuit for instance, along with a simple shirt.

Fashion being in essence temporary, pajamas were quickly forgotten and the trends of tanning and two-piece swimsuits took over.

The Trend of Tanning

Even though heliotherapy dates back to 1890 and the benefits of the sun were well known, it was good form among high society to keep away from the sunlight. It was a way of pointing out the differences with the working classes that had to work outside and thus had tanned skin.

Only after the 20s was there a change in this trend, partly due to Coco Chanel. Not only did she invent the ‘flapper’, wore short hair and pants, she also displayed a tan complexion when she came back from a trip on the Riviera. But it would be inaccurate to credit Gabrielle Chanel solely with this new trend, as this would minimize the consequences of the swimsuits getting shorter over the decade. In 1900, it was easy not to get tanned as the body was fully covered, but in 1920 it became much trickier when people were bathing in short suits.

1928-hotel-lido-venise-hprints-comAd of the Lido of Venise ‘The Beach of living bronze’ in 1928

This trend might have been a success in the 30s, it was already a must in 1925 in the ‘Lido of Venice’ (again) for all of those who claim to be part of the elite. A summer ad from 1926 in the magazine ‘L’officiel de la mode’ stated that ‘The Lido is the beach of living bronze’. An article described bathing: ‘There are two kind of bathing succeeding and completing each other –sea bathing and sunbathing. The ocher shade on the young athletes and girls’ skin is the consequence of a long exposure to the sun –an extended cooking even. The word is not too strong, as at some hours Excelsior’s private beach becomes a genuine human steakhouse’.

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Jean Patou, one of the first designers to take an interest in the bathing and tanning crazes was the pioneer of sunscreens. In 1927, he created the first protective oil ‘Caldée Oil’, which (hardly) protected from sunburns. This product might not have been efficient, but it smelt divine. The flowery scents were quickly made into a perfume, ‘Chaldée’, still sold nowadays. Many small brands tried and failed to create a magic product, until 1935, when ‘Ambre Solaire’ was invented, one of the first international successes of l’Oréal.

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There is a story behind its creation: Eugene Scueller, a chemist and the funder of l’Oréal (which was about to become number one in cosmetics in the world) was frequently sailing in the summer on his boat named ‘Edelweiss’. Although he was used to sailing in Britany, he often suffered from sunburns. Eugene tried every oil available on the market and noticed none of them was really efficient. He then asked his chemists to find a magical filter that would allow tanning without burning. Within a few months, he found a formula and ‘Ambre Solaire’ was born. Sold since 1935, it took a year for this magic oil to be a tremendous success –the paid vacations in 1936 accelerated the business, being a great marketing asset. ‘Ambre Solaire’ has been sold for decades, with heavy promotion, and will forever be the symbol of vacation in the beach during the post-war period.

The trend of backless swimsuits

Since tanning was in vogue, women tried to have as much skin tanned as they possibly could. And since it was not yet conceivable to cut the suits into two pieces, the only place the swimsuits could get shorter was the back. Thus the 30s were dominated by backless swimsuits.

The American brand Jantzen, which became since its creation in 1910 the worldwide leader in swimwear, launched in 1931 its rendition of the backless through two designs, the Sunaire and the Shouldaire.

ad-Jantzen-sunair-nuitsdesatin.com ad-Jantzen-shouldaire- 1931-nuitsdesatin.com

The Sunaire was a complete backless swimsuit, hold by two vertical straps and one horizontal which helped seal the suit. It was the most revealing swimsuit ever created.

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The Shouldaire was more successful. It was a classic swimsuit, very low-cut in the back, but still decent. The straps could be lowered in order not to have sun-tan lines (basically what any woman does nowadays). This was revolutionary at that time (1931) when you think that twenty years ago you could barely see a leg on the beach. This backless fashion eventually disappeared too, taken over in 1935 by the two-piece swimsuit that would ten years later be called ‘Bikini’.

1930-shoudaireg-(1)Ad for the Shouldaire and its user instructions

Next: 1931, the invention of Lastex, also called ‘the magic fibre’, which enabled every swimmer in the world to get rid of woolen swimsuits. 1935, a revolution in swimwear: the two-piece swimsuit was born. And finally, when History meets the history of swimwear: 1936, paid vacations and the craze of the people for bathing.

Text: © Patrice Gaulupeau/Nuits de Satin

Shooting Swimwear

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Shooting Swimwear par Martial Lenoir
Swimwear shooting by Martial Lenoir

webclaramaillotbikini1Bikini historique en lurex doré de « Louis Réard », l’inventeur du bikini
Historic golden lurex bikini by ‘Louis Réard‘, the inventor of bikini

webclaramaillotfleur1Maillot gaine 1 pièce à fleurs rouge et parme « LE CATALAN à Lyon » de 1948
One-piece girdle swimsuit with violet and red flowers ‘LE CATALAN à Lyon’ from 1948

webclaramaillotlame1Maillot 1 pièce en lamé doré sur stretch noir « DE WEESE Design » Californie USA années 50′
One-piece swimsuit in golden lamé on black stretch ‘DE WEESE Design’ California USA 50s

webclaramaillotnoir1Maillot 1 pièce allemand « Orcheed » en nylon Utrecht années 70
German one-piece swimsuit ‘Orcheed‘ in Utrecht nylon 70s 

webmaillotblancMaillot 1 pièce baleiné à jupette, smocks dans le dos, années 50
One-piece swimsuit with whalebones and a skirt, smocked back, 50s

webclaramaillotturquoise1Maillot 1 pièce bleu ciel by « lastina » MARINA DEL MAR Californie USA de 1948
Sky blue one-piece swimsuit ‘lastina’ MARINA DEL MAR California USA from 1948

webclaramaillotune pieceparme1Maillot 1 pièce en polyester mauve, bandes blanches « ROBBY LEN Fashions » USA de 1965
One-piece mauve polyester swimsuit, white strips, « ROBBY LEN Fashions » USA from 1965

webclaramaillotviolet1Maillot 2 pièces de 1970
Two-pieces swimsuit 1970

webclaramaillotvioletmarin2Bikini violet « JESOSS Monte-Carlo » à culotte haute, années 50
Purple high waisted bikini ‘JESOSS Monte-Carlo’ 50s

webhelleannamaillotbleu1Maillot 1 pièce stretch marine et jupette en coton blanc « style marin » Le Catalan de 1965
Navy stretch one-piece with white cotton skirt ‘sailor-style’ Le Catalan from 1965

webhelleannamaillotrouge1Maillot 1 pièce rouge et carreaux noir et blanc « Le CATALAN » Lyon de 1965
Red one-piece swimsuit with black and white checks ‘Le CATALAN’ Lyon from 1965

webtrixiepinup1Maillot 1 pièce imprimé « Libron-Vahiné » années 50 en nylon,baleiné et smocké sur le côté
Printed one-piece swimsuit ‘Libron-Vahiné’ 50s, in nylon, with whalebones and smoked on the sides

Flyer Expo Mode City-1Maillot-short 1 pièce à rayure, modèle « Charleston » de 1970 mais d’inspiration 1900 – Maillots François GERARD – Paris, fg St Honoré
Striped one-piece swimsuit with shorts, ‘Charleston’ design from 1970 but of 1900 inspiration – François GERARD – Paris, fg St Honoré

Swimwear Collection

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Quelques maillots de bain extraits de la Collection Swimwear de « Nuits de Satin »
Swimsuits from the ‘Nuits de Satin’ Collection

IMG_5946-Def-WCostume de Bain 1890 en serge de laine noir agrémenté de galon beige – Collection Nuits de Satin
Bathing outfit 1890 in black serge decorated with beige braids – Nuits de Satin Collection

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Costume de bain 1 pièce vers 1910 en laine noire à col marin. Encolure en V, se fermant par un laçage sur le devant. Le col, les manches et le bas de la tunique sont agrémentés de bandes beige, blanches et marron. Le bas des deux côtés est fendu et réuni par des brides en laine, pantacourt intégré. Collection Nuits de Satin.
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Maillot François GERARD de bain à rayure, d’inspiration 1920, modèle « Charleston » – Collection Nuits de Satin
François GERARD stripped swimsuit, of 1920 inspiration, ‘Charleston’ design – Nuits de Satin Collection

IMG_5950-B-Def-WMaillot 1 pièce 1940′ en coton jaune, smocké sur la culotte et la poitrine – Collection Nuits de Satin
One-piece swimsuit 1940′ in yellow cotton, with smocked on the bottom and chest – Nuits de Satin Collection

IMG_5947-Def-WMaillot 2 pièces en coton à larges rayures bleue, jaune, orange et grise, culotte entièrement smockée  – Collection Nuits de Satin
Two-piece swimsuit in cotton with large blue, yellow, orange and grey stripes, bottom entirely smocked – Nuits de Satin Collection

IMG_5950-A-Def-WMaillot américain SUN CLUB by CATALINA 1 pièce à imprimé pastel, entièrement smocké – Collection Nuits de Satin
American SUN CLUB by CATALINA one-piece swimsuit, pastel printed, entirely smocked – Nuits de Satin Collection

Maillot-Molitor-11-DefWMaillot 1950′ 2 pièces en coton imperméabilisé, motifs africains 50′ vert, jaune, rouge – Collection Nuits de Satin
Two-piece swimsuit 1950′ in waterproof cotton, green, yellow, red african patterns 50′ – Nuits de Satin Collection

157-Def-WebVAHINE France 1950′ , modèle Zig-zag – Coton motif africain 50′, vert, jaune, gris et orangé. Dos du SG en smock – Collection Nuits de Satin
VAHINE France 1950′, Zig-zag design – Cotton with green, yellow, grey and orange african patterns. The bra’s back is smocked – Nuits de Satin Collection

IMG-5952-Def-WebMaillot LIBRON-VAHINE-KESTOS Paris de 1948 1 pièce à jupette en nylon imprimé fleurs, époque « New-Look » haut baleiné – Collection Nuits de Satin
LIBRON-VAHINE-KESTOS Paris one-piece swimsuit from 1948, with a nylon skirt printed with flowers, ‘New-Look’ era, whalebones at the top – Nuits de Satin Collection

IMG_5951-B-Def-WMaillot MARINA DEL MAR – USA – Californie de 1948 – 1 pièce bleu ciel by « lastina » – Collection Nuits de Satin
MARINA DEL MAR – USA – California one-piece sky blue swimsuit from 1948 by ‘lastina’ – Nuits de Satin Collection

IMG_5977-A-DefWCATALAN, modèle Stella- Le Maillot gaine qui idéalise le corps de la femme – France 1948 – Maillot gaine 1 pièce en jersey et lastex – Collection Nuits de Satin
CATALAN, Stella design – The girdle Swimsuit that glorifies women’s body – France 1948 – One-piece girdle swimsuit in jersey and lastex – Nuits de Satin Collection

IMG_5951-A-Def-WMaillot 1 pièce JANTZEN SUN CLOTHES 1950′ en nylon gaufré bleu à taches noires, culotte bouffante et dos en smocks – Collection Nuits de Satin
One-piece swimsuit JANTZEN SUN CLOTHES 1950′ in blue embossed nylon with black spots, flounce underpants and smocked back – Nuits de Satin Collection

Maillot-Molitor-13-DefWLIBRON-KESTOS Paris 1948 – Maillot gaine 1 pièce, imprimé floral à bandes seersucker mats et brillantes – Collection Nuits de Satin
LIBRON-KESTOS Paris 1948 – One-piece girdle swimsuit printed with flowers, with mat and shining seersucker strips – Nuits de Satin Collection

IMG_5954-Def-WMaillot 1 pièce LIBRON-VAHINE Paris de 1950′  imprimé floral en nylon – Collection Nuits de Satin
One-piece swimsuit LIBRON-VAHINE Paris 1950′ in nylon printed with flowers – Nuits de Satin Collection

IMG_5953-Def-WMaillot ROSE MARIE REID – USA – Californie de 1945 –  1 pièce en tissu stretch à damier bleu – Collection Nuits de Satin – Collection Nuits de Satin
ROSE MARIE REID – USA – California 1945 – One-piece stretch swimsuit in blue checked patterns – Nuits de Satin Collection

Buste-50-WebLIBRON-VAHINE Paris 1950′ – Maillot 1 pièce imprimé floral en nylon – Collection Nuits de Satin
LIBRON-VAHINE Paris 1950′ – One-piece swimsuit in nylon printed with flowers – Nuits de Satin Collection

IMG_5959-Def-WMaillot 1 pièce Miss HawaÎ by KAMEHAMEHA DE 1945  avec jupe en satin de coton imprimé hawaien – Collection Nuits de Satin
One-piece swimsuit Miss HawaÎ by KAMEHAMEHA DE 1945 with a sateen skirt printed with Hawaiian patterns – Nuits de Satin Collection

IMG_5955-Def-WebMaillot gaine 1 pièce LIBRON-KESTOS Paris de 1950′ – Collection Nuits de Satin
One-piece girdle swimsuit LIBRON-KESTOS Paris 1950′ – Nuits de Satin Collection

IMG_5956-B-Def-WCATALAN, modèle Bataille – Le Maillot gaine qui idéalise le corps de la femme – France – Maillot gaine « couture » de 1948 tissu élastique Blafo – Collection Nuits de Satin
CATALAN, Bataille design – The girdle Swimsuit that glorifies women’s body – France – ‘Couture’ girdle swimsuit from 1948, Blafo elastic fabric – Nuits de Satin Collection

Maillot-50-WebLIBRON-VAHINE Paris 1950′ – Maillot 1 pièce imprimé en coton, smocké au dos de la culotte – Collection Nuits de Satin
LIBRON-VAHINE Paris 1950′ – One-piece swimsuit in printed cotton, smocked in the back and bottom – Nuits de Satin Collection

IMG_5956-A-DefWCATALAN, modèle Bataille Le Maillot gaine qui idéalise le corps de la femme – France – Maillot gaine « couture » de 1948 en tissu élastique Blafo – Collection Nuits de Satin
CATALAN, Bataille design – The girdle Swimsuit that glorifies women’s body – France – ‘Couture’ girdle swimsuit from 1948, Blafo elastic fabric – Nuits de Satin Collection

Maillot-Molitor-10-DefWMaillot gaine CATALAN – Modèle Minuit de 1948 – 1 pièce à fleurs rouge et parme – Collection Nuits de Satin
CATALAN –  Minuit design from 1948 – One-piece girdle swimsuit with red and violet flowers – Nuits de Satin Collection

Maillot-Molitor-12-DefWCATALAN, modèle Véronica de Lyon en France – Le Maillot gaine qui idéalise le corps de la femme – Maillot gaine 1 pièce de 1948 en lastex imprimé façon vitrail – Collection Nuits de Satin
CATALAN, Veronica design, from Lyon in France – The girdle Swimsuit that glorifies women’s body – France – Girdle one-piece swimsuit from 1948, in lastex printed like stained glass – Nuits de Satin Collection

IMG_5952-B-Def-WMaillot 1 pièce baleiné à jupette et smocké au dos, France 1940′  – Collection Nuits de Satin
One-piece swimsuit with whalebones and a skirt, smocked at the back, France 1940′ – Nuits de Satin Collection

IMG_5973-A-DefWMaillot COLE of California USA de 1952 – 1 pièce en lurex doré d’Esther Williams – Collection Nuits de Satin
COLE of California USA from 1952 – One-piece swimsuit in golden lurex worn by Esther Williams – Nuits de Satin Collection

IMG_5944-Def-WBikini historique en lurex doré de Louis Réard, l’inventeur du bikini – Celui-ci est le Bikini de « Miss Réard »  1948 – Collection Nuits de Satin
Historic golden lurex bikini by Louis Réard, the inventor of bikini – This one is ‘Miss Réard »s bikini 1948 – Nuits de Satin Collection

IMG_5944-Bis-Def-WPlaque émaillée d’authentification du BIKINI Réard
Enamelled authentification plate of the Réard BIKINI

Maillot-molitor-03-DefWMaillot DE WEESE Design,USA – Californie 1940′ – 1 pièce en lamé doré sur strech noir – Collection Nuits de Satin
DE WEESE Design, USA – California 1940′ – One-piece swimsuit in golden lamé on black stretch – Nuits de Satin Collection

IMG_5973-B-DefWMaillot de la ligne Esther Williams pour COLE of California USA 1950′ – 1 pièce en lurex argent  – Collection Nuits de Satin
Esther Williams line fore COLE of California USA 1950′ – One-piece swimsuit in silver lurex – Nuits de Satin Collection

IMG_5958-Def-WFOLALURE, modèle Tayane Angeli 1950′ – Bikini en satin de coton bleu-vert imprimé et sortie de bain – Collection Nuits de Satin
FOLALURE, Tayane Angeli design 1950′ – Green-blue sateen printed bikini and bathrobe – Nuits de Satin Collection

IMG_5965-DefWJESOSS Monte-Carlo 1950′, Bikini violet à culotte haute – Collection Nuits de Satin
JESOSS Monte-Carlo 1950′, purple high waisted bikini – Nuits de Satin Collection

Maillot-Molitor-17-Def-WebANNE CORDA France – Nice de 1955 – Bikini en coton rayures jaunes et blanches – Collection Nuits de Satin
ANNE CORDA France – Nice from 1955 – Yellow and white stripes cotton bikini – Nuits de Satin Collection

Maillot-Molitor-20WCREATIONS GFL Paris 1950′ – Bikini en coton rouge brodé sur la poitrine et la jupette – Collection Nuits de Satin
CREATIONS GFL Paris 1950′ – Red cotton bikini embroidered on the chest and skirt – Nuits de Satin Collection

IMG_5961-Def-WLIBRON-KESTOS Paris 1960′ – Ensemble short + top en coton rose et blanc – Collection Nuits de Satin
LIBRON-KESTOS Paris 1960′ – Outfit short + top in white and pink cotton – Nuits de Satin Collection

IMG_5980-DefWCréations TROPIC France 1960′ – Maillot 1 pièce en polyamide à carreaux roses et blancs, haut noir, fil rilsan – Collection Nuits de Satin
Créations TROPIC France 1960′ – One-piece swimsuit in polyamide with white and pink checks, black top, Nylon 11 thread – Nuits de Satin Collection

IMG_5964-Def-WFELINA France 1960′ – Bikini en satin de coton jaune, parme et vert. SG s’agrafe sur le devant, doublé coton naturel – Collection Nuits de Satin
FELINA France 1960′ – Yellow, violet and green sateen bikini. Staples on the bra’s front, lined with natural cotton – Nuits de Satin Collection

DSC_0198-Def-WMAREKA France 1960′ – Bikini + Sortie de bain en nylon imprimé seersucker mauve à fleurs jaunes, doublé en coton jaune – Collection Nuits de Satin
MAREKA France 1960′ – Bikini + bathing robe in nylon printed with violet seersucker and yellow flowers, lined with yellow cotton – Nuits de Satin Collection

IMG_5979-DefWCHARMENA Allemagne 1968 – Combinaison tunique de plage en jersey Obtel – Collection Nuits de Satin
CHARMENA Germany 1968 – Beach slip tunic in Obtel jersey – Nuits de Satin Collection

IMG_5977-B-DefWPIEGE France 1970′ – Maillot 1 pièce en polyamide, motifs turquoise, fuchsia, marron et jaune – Collection Nuits de Satin
PIEGE France 1970′ – One-piece swimsuit in polyamide, with turquoise, fuchsia, brown and yellow patterns

IMG_5969-Def-WROBBY LEN Fashions USA 1970′ – Maillot 1 pièce en polyester mauve, bandes blanches – Collection Nuits de Satin
ROBBY LEN Fashions USA 1970′  – One-piece swimsuit in mauve polyester with white strips – Nuits de Satin Collection

IMG_5968-Def-WMaillots François GERARD France, modèle Bolchoï  1970′ – Maillot-short 1 pièce vert à rayures violettes – Collection Nuits de Satin
François GERARD France, Bolchoï design 1970′ – One piece swimsuit with shorts, green with purple stripes – Nuits de Satin Collection

IMG_5976-DefWORCHIDEE d’ Allemagne de L’Ouest 1970′ – Trikini en polyamide noir et blanc – Collection Nuits de Satin
ORCHIDEE from West Germany 1970′ – Trikini in black and white polyamide – Nuits de Satin Collection

IMG_5970-B-Def-WebMAREKA – Modèle Lucrèce Nice France 1970′ – Bikini en crochet de coton noir, doublé maille polyamide nude – Collection Nuits de Satin
MAREKA – Lucrèce design, France 1970′ –  Black cotton crochet bikini, lined with nude polyamide – Nuits de Satin Collection

IMG_5971-Def-WebMAREKA Nice France – Bikini en coton beige à boucle doré, style « Ursula Andress » dans le film « James Bond contre Dr No » – Collection Nuits de Satin
MAREKA Nice France – Beige cotton bikini with a golden buckle ‘Ursula Andress’ style in the film ‘Dr. No’ – Nuits de Satin Collection 

L’Histoire du Balnéaire / History of Swimwear (1)

ENGLISH VERSION AT THE END 

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Histoire du Balnéaire et du Maillot de bain 1900

Vers 1850, une pièce importante de la garde-robe féminine voit le jour, le maillot de bain. Apparu timidement à la moitié du 19ème siècle, il sera un élément déterminant de l’émancipation de la femme moderne et constituera un chapitre important de l’histoire de la mode. Vendu à ses débuts à quelques centaines d’exemplaires pour des familles de la grande bourgeoisie, il est désormais diffusé par millions dans le monde entier et porté par toutes les femmes, sans exception.

Cpa 1900

On peut se demander pourquoi ce vêtement aquatique qui a connu un tel succès dès ses débuts, ait mis aussi longtemps pour exister. La réponse est certainement une peur irrépressible de la mer, car depuis des millénaires, toutes civilisations confondues, la mer fascine, la mer inquiète, la mer terrorise. Objet de tous les fantasmes peuplés de sirènes et de Léviathans, la mer qui nourrit est aussi la mer qui ôte la vie. Et c’est dans cette atmosphère d’obscurantisme, doublée d’un scepticisme médical, que les français d’alors, dans leur grande majorité, évitent encore soigneusement d’approcher des rivages, laissant les plages et les flots aux professionnels. Les seules personnes qui se baignent sont les autochtones, les habitués du rivage, les paysans de la mer.

846_001Bains de mer en 1790

Ce qui ne sera pas sans poser de problèmes, comme nous l’indique la première ordonnance réglementant les bains de mer, en Juillet 1819 à Royan, « Il est interdit de se baigner nu dans les plages avoisinant les maisons, la plage de Foncillon est réservée aux femmes ». Dix ans plus tard, une deuxième ordonnance « interdit de laver les cochons, les chevaux, et les bestiaux au moment où l’on prend les bains ».

A Arcachon, en 1847, le maire crée une ordonnance « que les hommes se baignant sur la côte du Bassin seront vêtus d’un pantalon large et ils se tiendront, autant que possible, éloignés des lieux où seront les dames. Ils devront se déshabiller et s’habiller dans les cabanes, qui sont disposées pour cela sur la plage et si quelque motif nécessitait qu’ils se déshabillent dans leurs appartements, ils devraient se couvrir le corps d’une chemise de laine, ou tout autre vêtement, pour arriver aux dites cabanes. Les dames pour aller au bain et pour se baigner devront être vêtues d’un grand peignoir tombant jusqu’aux talons.
II est défendu à tout baigneur et autres personnes de l’un et l’autre sexe de proférer des paroles ou de faire des gestes indécents dans le bain et sur la plage ».

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II est défendu de se baigner sans être revêtu, à savoir : les hommes, d’un costume entier couvrant le corps depuis le cou jusqu’aux talons, ou d’un large pantalon et d’une chemisette ; les femmes d’une robe prenant également au cou et descendant jusqu’aux talons, ou bien d’une robe courte mais avec un pantalon.
Les étoffes des costumes de bain, excepté celle de la chemisette, tolérée pour les hommes, devront être de couleur foncée… ».
Cette promiscuité hasardeuse sera de courte durée, car l’engouement pour les bains de mer mettra bon ordre à tout cela. Sur toutes les côtes normandes, bretonnes et sur les plages du nord, le moindre petit port de pêche se transforme en station balnéaire. Non seulement la mer ne fait plus peur, mais surtout la mer est à la mode.

La première station balnéaire : Brighton

Brighton Pavilion

La première station balnéaire est Brighton en Angleterre, et elle l’est depuis très longtemps. Située sur la Manche, à soixante kilomètres de Londres, cette petite bourgade doit son succès touristique à des raisons médicales. En effet, dès 1750, le Docteur Richard Russel prescrit des bains de mer à ses patients anémiés. Très rapidement on vient à Brighton sans ordonnances, pour le plaisir de la plage, pour les joies de la mer, même, et surtout, si l’on est en bonne santé. La proximité de la capitale londonienne est un facteur déterminant, et dès 1770, le petit village de pêcheurs se transforme en station balnéaire pour londoniens aisés, au point même que les têtes couronnées vont y séjourner. En 1783, celui qui n’est encore que le prince régent et qui sera le futur roi Georges IV, se rend à Brighton et tombe sous le charme de la petite station. Il y fera construire une extravagante résidence d’été. Appelée « Pavillon Royal », cette folie architecturale est encore visible aujourd’hui et demeure le seul palais hindou en Europe.

The Royal Pavilion Brighton

La passion «Impériale» pour les stations balnéaires

Le second Empire sera le moteur de cette nouvelle mode balnéaire. Le couple impérial, sera de toutes les fêtes, de toutes les inaugurations. Et pour commencer, leur voyage de noce en 1853, durera deux semaines, du 20 aout au 9 septembre, et les nouveaux époux le passeront… à Dieppe. On dit même que l’Empereur se serait baigné plusieurs fois. Pour le petit port de Normandie qui fut en toute discrétion, la première station balnéaire française, quelle promotion!

Eugénie-Napoléon33-800x408Le couple impérial : Napoléon III et Eugénie

Puis, l’impératrice Eugénie, qui avait connu les charmes du pays basque dans sa jeunesse, persuade alors l’Empereur d’installer la résidence d’été de la cour impériale à Biarritz en 1854 et d’y faire construire un somptueux bâtiment, appelé villa Eugénie jusqu’en 1893. Pour cette station déjà renommée, c’est la consécration.

dieppe

Quant à Arcachon, c’est déjà une ville thermale dans les années 1830, mais les frères Pereire, propriétaires de la compagnie des chemins de fer du midi et grands amis de Napoléon III, rêvent d’un destin international pour la petite station. Après avoir acheté de nombreux terrains (en fait du sable), et étendu leur ligne ferroviaire jusqu’à la mer, ils feront construire ce qu’ils appelleront la ville d’hiver d’Arcachon, qui sera inaugurée en grandes pompes par le couple Impérial. Dès 1860, cette station sera le rendez-vous incontournable de toutes les têtes couronnées, mais aussi du monde des arts et lettres, avec entres autres, Toulouse-Lautrec ou Sarah Bernard et de la grande bourgeoisie bordelaise enrichie par l’industrie rayonnante.

Révolution industrielle et naissance du balnéaire

La grande mutation du 19ème siècle, c’est la révolution industrielle. Dans tous les pays d’Europe et aux États Unis, la machine à vapeur est reine, remplaçant l’homme (et surtout la femme) pour les taches les plus pénibles, mais aussi remplaçant la traction animale dans tous les transports. De toutes les nouvelles inventions mécaniques et industrielles, le chemin de fer sera sans conteste celle qui bouleversera la vie quotidienne de tous mais qui accessoirement, sera aussi à l’origine du tourisme balnéaire et donc du maillot de bain.

Affiche 1900 Wimereux

En France, au milieu du siècle, six compagnies ferroviaires se partagent le territoire, cinq d’entre elles desservent des villes côtières, et vont se livrer une guerre sans merci pour attirer sur leurs lignes une nouvelle clientèle touristique. Des affiches publicitaires vantent les mérites de ces nouvelles destinations, mais surtout la proximité des grandes métropoles à celles-ci. Ainsi on peut lire : Saint Malo 7 heures de Paris, Dieppe, 3 heures de Paris, Soulac 1 heure 50 de Bordeaux, Boulogne sur mer, 2 heure 50 de Paris, 3 heure de Londres, 4 heures de Bruxelles.
Affiche 1900Cabourg

Les affiches ne se contentent pas de mettre en avant la proximité des stations, mais vantent aussi leurs animations et le confort de vie qu’elles apportent aux futurs touristes. A Trouville, surnommée la plus belle plage du monde, on propose un grand concert sur la plage avec un orchestre de 60  musiciens, à Saint Malo, appelée la reine des plages, on propose des bals, des représentations théâtrales, des jeux nautiques, des illuminations, des feux d’artifices, et dans presque toutes les stations, les inévitables casinos, tennis, golfs et champs de courses.

Affiche 1900 St Malo

Sur la plupart des affiches, on peut voir des jeunes femmes, heureuses, épanouies, à la plage, en costume de bain. Ce qui peut paraître naturel sur ces affiches ne l’est peut-être pas vraiment, car quand on lit les journaux de mode de cette époque on peut constater que les femmes qui allaient jadis en bord de mer, le faisaient le plus souvent en toilette de plage, qui n’était autre qu’un costume de ville allégé, le costume de bain étant réservé aux plus courageuses d’entre elles.

1877-plage-A1877-Plage-B-W2 manières d’aller à la plage en 1877  (La Mode Illustrée)

Dans cette époque de pudibonderie, où il est de règle de ne rien apercevoir du corps de la femme, la grande difficulté sera de se baigner en étant légèrement déshabillée, mais en ne montrant presque rien. Ultime concession, les bras pourront être à moitié dénudés, ce qui inquiétera les femmes vertueuses et qui ravira la plupart des hommes.

Composé de 3 pièces principales, ce costume comporte une blouse plus ou moins longue, un pantalon bouffant et une coiffe de type «charlotte». De couleurs foncées, noir, marron ou marine, surligné de galons blancs, ce costume est en serge de laine et peut être accompagné d’un corset pour les inconditionnelles de la taille de guêpe, et d’une paire de bas de laine noire pour les plus pudiques. Ce costume est l’émanation de l’habit de petit garçon, dit «costume marin» qui est un must des familles élégantes du 19ème siècle. Il est connu de nos jours sous le nom de «Maillot de bain 1900».

1901-Costumes-bains-WCatalogue de la Samaritaine en 1908

Maillot 1900 Calque NdSCollection Nuits de Satin

Pour se changer sur le sable, on invente les cabines de plage. Placées au plus haut des marées pour les cabines fixes, ce sont de petites cabanes en bois qui permettent de garder les vêtements de ville et les nombreux accessoires de la vie quotidienne d’une famille de la grande bourgeoisie. Ces cabines existent aussi en toile rayée, appelées tentes bains de mer, elles sont vendues dans des catalogues spécialisés des grands magasins, et réservées à une clientèle moins fortunée.

1908-Plages-cabines-W

Mais le must de la cabine de bains, c’est sur les plages du nord qu’on les trouve, et plus particulièrement à Ostende en Belgique, qui en fera sa spécialité : la cabine de bains à roues, ou cabine roulotte, inventée vers 1780. Fixées sur deux larges roues arrière en bois, et deux plus petites directrices, elles étaient tirées sur la plage par des chevaux ou des bœufs, jusque dans la mer. C’est ainsi que chaque jour, pendant la saison estivale, plusieurs centaines de montures tractaient les cabines roulottes de la promenade jusqu’aux vagues, à l’heure du déjeuner, qui était à Ostende, l’heure de la baignade. Les baigneurs enfilaient leur maillot dans les cabines, à l’abri des regards, et se jetaient directement dans les flots, puis le bain terminé, retrouvaient l’intimité, et la chaleur de ce vestiaire roulant pour se changer à nouveau. Ils tiraient ensuite une cordelette qui faisait actionner un fanion. A ce signal, le loueur ramenait la cabine sur la promenade.

Ostende Retour du Bain

Bathing Machines, the beach, Oostende

Un costume de bains, mais pourquoi faire ?

Si la première traversée de la manche à la nage date de 1875, il ne faudrait pas en conclure que la plupart des baigneurs de cette époque savaient nager. C’est tout le contraire, personne ou presque ne sait nager. Il faudra attendre les années 1930 pour qu’un enseignement scolaire rudimentaire donne les bases de ce nouveau sport. Alors en attendant, on se mouille, on barbote, on clapote, pour les plus courageux, on plonge, mais jamais en eaux profondes. La plupart des stations balnéaires pallient cet état de fait en installant des cordages, reliés à de gros pieux enfoncés de plus en plus profonds vers le large. Dans une ambiance de fête, des grappes humaines s’accrochent à ces cordes et profitent en toute sécurité, d’un bain sportif et vivifiant.

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coney Island

Très bizarrement, ce costume qui ne variera pratiquement pas pendant près de six décennies, est totalement inadapté aux bains. Mouillé, il est extrêmement lourd et irrite la peau, de plus, il sèche très difficilement et ne permet qu’un bain par jour. Il sera pourtant, malgré tous ses défauts, la référence de la mode balnéaire jusqu’aux années 1910 et restera à tout jamais le premier maillot de bain.

Concoursessorage

© Patrice Gaulupeau / Nuits de Satin

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History of Swimwear and Swimsuit in 1900

Around 1850, an important feminine clothing item was introduced: the swimsuit. It became a key element in women’s liberation and was an essential chapter in the history of fashion. Only a few hundred copies were sold at first to the Bourgeoisie, and it is now sold by the millions all around the world, worn by all women with no exception.

Cpa 1900

We can wonder why it took so long for this aquatic clothe too exist when it met such a success from the beginning. The answer might lay with people being scared of the sea. For thousand years, in every civilizations, people were both fascinated and terrorized by the water. It brought up stories of mermaids and Leviathans. The sea that provided was also the one that killed. The only people who dared go in the water were the locals and the ones accustomed to the shore.

846_001Bathing in 1790

This led to some issues that had to be solved through official regulations. The first one issued in 1819 in Royan stipulated that ‘It is forbidden to bathe naked in beaches nearby houses, Foncillon Beach is intended for women’. Ten years later, a second regulation stated that ‘It is forbidden to wash pigs, horses and livestock when bathing’.

In Arcachon, in 1847, the mayor issued a regulation: ‘Men bathing on the Bassin coast will be wearing large pants and will keep as far away as possible from women. They will dress up in the beach huts that surround the beach for this purpose. And should they, for any reason, undress in their houses, they will have to cover their bodies with a wool shirt or any other clothes to get to said huts. Ladies will have to bathe in a long robe that reaches their heels. It is forbidden for any swimmer of any sex to talk or make dirty moves while bathing and on the beach.

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Men will have to be wearing a suit covering the body from the neck to the heels or large pants and a light shirt. Women will be wearing either a robe from the neck down to the heels, or a short dress with pants underneath. The bathing suits fabrics, save for men’s shirts, will have to be of dark coloring’. Soon enough, on every Northern and North-Eastern beaches, the smallest fishing port was turned into a sea resort. Not only did the sea no longer scare, but it also became fashionable.

The first sea resort: Brighton

Brighton Pavilion

The first sea resort was Brighton, England. Located on the Channel, sixty kilometers from London, this small village owed its tourism success to medical reasons. Indeed, since 1750, Dr Richard Russel was prescribing sea bathes to his patients. Quickly, people started going to Brighton without any medical prescription, just to enjoy the beach. The fact that the place is close to London was a great asset and in 1770, the small fishermen village became a sea resort for well-off Londoners. Even Royal people sometimes enjoyed going there. In 1783, the future regent King George IV visited Brighton and fell under the spell of the small resort. He eventually built a summer residence there called the ‘Royal Pavilion’. This architectural wonder can still be seen nowadays, and remains to this day the only Indian palace in Europe.

The Royal Pavilion Brighton

The ‘Imperial’ passion for seaside resorts

The second Empire was the fuel of this new swimwear trend. The imperial couple was always present during festivities and inaugurations and their honeymoon in 1853 was spent in Dieppe. It is even said that the Emperor went bathing several times. It was a real promotion for this small port in Normandy, being the first French sea resort.

 

Eugénie-Napoléon33-800x408The Imperial couple : Napoleon III and Eugenie

Later, the Impress Eugenie, who had enjoyed the beauty of Basque in her youth, convinced the Emperor to establish the Royal Court’s summer residence in Biarritz in 1854. There, she had a splendid property built, called Villa Eugenie until 1893. This was a consecration for this already famous resort.

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Arcachon was already a health resort in 1830, but the Pereire brothers, who owned the main railway company in the south of France and were close to Napoleon III, were aspiring to a more international dimension for this small resort. After buying many lands (plain sand actually) and expanding their railway line up to the sea, they built what they called the ‘winter city of Arcachon’ that was greatly inaugurated in presence of the Imperial Couple. From 1860, this resort became the meeting place for Royalty, but also for the Arts and Letters world, which included Toulouse-Lautrec and Sarah Bernard, and for the nearby Bourgeoisie that benefited from this industry.

Industrial revolution and the birth of swimwear

The great mutation of the 19th century was the Industrial Revolution. In every country in Europe and  in the United-States, steam engines were taking over, replacing men (and especially women) for the hardest tasks, and also replacing draught animals in every mean of transportation. Of all the new mechanical and industrial inventions, railways were without a doubt the one that affected most the daily life. It was also the starting point of seaside tourism, and therefore of swmisuits.

Affiche 1900 Wimereux

In France, halfway through the century, six railway companies were sharing the territory, five among them led to coastal towns. They fought fiercely to attract the newfound tourists on their lines. Adverts would praise new destinations, and above all their proximity to big cities. You could thus read: Saint-Malo 7 hours from Paris, Dieppe 3 hours from Pairs, Soulac 1 hour 50 from Bordeaux, Boulogne-Sur-Mer 2 hours 50 from Paris.

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The posters also praised the activity and wellbeing these resorts offered. At Trouville, appointed ‘the most beautiful beach in the world’, there was a big concert organized at the beach with an orchestra made of 60 musicians. At Saint-Malo, also called ‘the queen of beaches’, there were balls, theatre performances, aquatic games, illuminations, and fireworks. And in most resorts, the unavoidable casinos, tennis courts, golfs and racetracks.

Affiche 1900 St Malo

On most ads, young women are displayed, looking happy, radiant, at the beach wearing swimsuits. But those images were somewhat distorting reality –according to the fashion magazines at the time, women were usually going to the beach wearing the same kind of clothing they would wear in town, except lighter, and swimsuits were only worn by the bravest.

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2 ways of going to the beach in 1877  (La Mode Illustrée)

In those prudish times, it was customary not to show any part of the woman’s body. Cue the complexity to bath without showing any skin. Eventually, women were conceded the right to bare their arms, which worried them but delighted most men.

Made up of 3 main pieces, this outfit consisted of a long blouse, baggy pants and an hygiene cap. Black, brown or navy, highlighted with white stripes, this outfit was made in baize and could be worn with a corset for the hourglass figure devotees, and a pair of black wool stockings for the modest ones. This outfit was inspired by the one young boys would wear, called ‘little sailor’, that was a must in the upper-class during the 19th century. It is nowadays known as the ‘1900 swimsuit’.

1901-Costumes-bains-WThe Samaritaine catalog in 1908

Maillot 1900 Calque NdSNuits de Satin Collection

In order to change at the beach, beach huts were created. Those were small wooden sheds that kept safely the clothes and accessories worn in the city. They were also sometimes made in striped canvas and called ‘bathing tents’ –these were sold in department stores’ catalogs to a less privileged clientele. 

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But the best beach cabins were definitely found in the north, more specifically in Ostende, Belgium where it became the emblem of the city. There, since 1780 you could see wheeled beach huts, similar to a caravan. They were made of two large back wheels and two smaller guiding in the front and were dragged by horses or oxen up to the shore. Thus, everyday in the summer season at noontime, hundreds of mounts were pulling the wheeled huts up to the waves. Swimmers were putting on their suits in the cabins, out of sight, and jumped straight into the water. When they were done bathing, they went back to their warm and private cabin to change clothes again. They would then pull a cord, which activated a flag. That was a signal for the renter to come and bring back the cabin on the promenade.

Ostende Retour du Bain

Bathing Machines, the beach, Oostende

A swimsuit –for what ?

The first cross-channel swim might date back to 1875, but that didn’t necessarily mean people bathing at that time knew how to swim. In fact, most people couldn’t and only in 1930 was swimming roughly taught at school. Meanwhile, people were just splashing around, some of the bravest even dived -but never in deep waters. Most resorts even installed ropes tied to wooden stakes, which were sunk into the water, farther and farther in the open sea. Large groups of people were merrily clinging to these ropes and enjoyed safely the pleasures of a challenging and invigorating bathe.

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Oddly enough this swimsuit, which was completely ill-adapted for bathing, hardly changed over six decades. Soaked, it became very heavy and irritating, and it dried so slow you could only bathe once a day. Nevertheless, it was the swimwear reference until 1910, and will forever be remembered as the first swimsuit.


Concoursessorage

© Patrice Gaulupeau / Nuits de Satin

The story continues in ‘the history of swimwear 2’