Louis Réard – L’inventeur du Bikini, sa véritable histoire
Texte élaboré grâce à de nombreuses années de recherches basées sur des archives et documents originaux prêtés par les proches et employés de Réard.
Extraits des livres : « Bikini la Légende » paru en 2016 et de « La véritable histoire de Louis Réard, l’inventeur du Bikini » à paraître en 2021.
Louis Réard est né à Lille le 10 Octobre 1896. Cinquième génération d’une dynastie de tailleurs, Louis Réard nait dans les toutes dernières années d’un dix-neuvième siècle en pleine mutation industrielle dans une famille plutôt aisée et aimante. Enfant unique, ses parents lui donnent une éducation raffinée. Comme depuis sa tendre enfance, Louis portait un intérêt particulier à tout ce qui roulait, ils incitent le jeune homme à faire des études d’ingénieur afin qu’il puisse réaliser une belle carrière dans l’industrie automobile. Après son bac, il s’inscrit donc dans une école d’ingénieur à l’Institut National du Nord à Lille. Malheureusement, alors que Louis n’a pas encore 18 ans, son père décède le 17 février 1914 et l’été de cette même année la Première Guerre mondiale éclate.

Acte de naissance de Louis Réard
À la sortie du conflit, muni de son diplôme d’ingénieur électromécanicien, il trouve un emploi comme technicien à l’usine Peugeot de Beaulieu dans le Doubs. Il n’y reste que deux ans, car ses idées avant-gardistes ne plaisaient pas.
En 1922, déçu de cette expérience, il retourne sur Paris où sa mère qui s’était réfugiée dans la capitale lors du conflit avait réussi à remonter un atelier florissant. C’est donc naturellement qu’il rejoint sa mère dans l’entreprise de fabrication de tricots, vêtements et lingerie en maille. Louis est le bienvenu et prend très vite la direction de la petite entreprise qui, sous son influx, compte rapidement une trentaine d’ouvrières.
Il ne rêve que d’une chose, aller de l’avant, rechercher et appliquer de nouvelles techniques, devenir le premier dans sa spécialité, faire connaître et reconnaître la marque REARD dans tout l’hexagone et pourquoi pas dans le monde entier… Pour cela, Louis se tient régulièrement informé de toutes les innovations, notamment de celles qui viennent des Etats-Unis et s’imprègne de cette nouvelle culture.
En 1925, il est reconnu pour être un spécialiste des vêtements en maille et diversifie ses productions ; il vend désormais des manteaux, des costumes, des sweaters, et des pull-overs déjà très en vogue outre-Atlantique. Il n’a pas de boutique, la totalité de sa production étant diffusée par des magasins parisiens de luxe comme « Aux trois quartiers » ou « Madélios » dans le quartier chic de la Madeleine.

Publicité de la Maison Réard des années 20
A cette époque, Louis va avoir une idée qui deviendra le leitmotiv de toute sa vie : utiliser des célébrités pour promotionner sa marque. Et à ce jeu, il va se révéler excellent. Pas une vedette de l’époque ne sera oubliée. Il se lancera dans une campagne publicitaire d’envergure en sponsorisant des spectacles, ou en habillant des célébrités en échange de commentaires élogieux. Ses plus belles prises médiatiques, car internationales, sont Maurice Chevalier, Mistinguett et Joséphine Baker ! Elles seront les premières d’une longue liste d’artistes, et non des moindres, qui passeront, pendant trois décennies, des accords publicitaires avec la marque REARD.

Publicité de 1925 avec Maurice Chevalier pour les pull-over Réard
L’année 1930 est le véritable début de son activité balnéaire dont le marché est très prometteur et ses collections aux motifs très art-déco lui permettront de se faire remarquer dans le milieu de la mode.



Louis conclut aussi un partenariat avec le très chic magazine trimestriel « L’Officiel de la Mode ». Il prend quelques pages de publicités lors de chaque parution et en échange bénéficie d’un publi-reportage sur les vedettes de l’époque qui portent ses créations. Cette idée d’associer sa marque à la notoriété d’artistes célèbres et à un média haut de gamme est très novatrice à cette époque.

Publicité de 1925 avec Mistinguett pour les maillots de bain Réard
En 1935, il ouvre sa propre boutique au 45/47 rue de Clichy. Au fur et à mesure que son affaire prospère, Louis Réard étend ses surfaces d’activité. Au magasin du rez-de-chaussée vient rapidement s’ajouter le premier étage pour la création, puis un second, et enfin le troisième, auxquels il faudra ajouter des ateliers de fabrication à Romorantin.

Devanture de la boutique REARD au 47 rue de Clichy dans le 9ème à Paris
Malheureusement, en 1939 un nouveau conflit éclate et durant ses nouvelles années de guerre, l’entreprise REARD va survivre comme elle va pouvoir. La libération de Paris en août 1944 met un terme à quatre années d’occupation de la capitale française. Du « Paris libéré » au « Paris retrouvé », il va falloir un peu de temps aux Parisiens et Parisiennes pour renouer avec l’esprit de fête. Mais Louis Réard qui a toujours eu une préhension certaine de l’air du temps, sent qu’il faut profiter de cette période de renaissance pour faire parler de sa marque.
Lui qui se tient au courant de la mode à bien remarqué que les grands couturiers se sont déjà lancé sur le créneau du balnéaire, notamment Jacques Heim qui s’adresse à une clientèle aristocratique et très élitiste. Mais pour faire connaître son nouveau positionnement, il doit trouver une idée forte…
Justement au sortir de la guerre, la Piscine Molitor, haut-lieu de festivités depuis son ouverture en 1929, veut retrouver son faste d’antan et prépare sa nouvelle « Fête de l’Eau », une manifestation récurrente qui élisait chaque été la plus jolie baigneuse par le biais du « Concours de la plus jolie baigneuse ». Ainsi, après 5 années d’interruption de cet évènement dues à la guerre, Molitor recherche des sponsors. Comme Louis Réard sait que cette fête est extrêmement médiatisée, il n’hésite pas longtemps pour se positionner comme partenaire officiel avec Air France. La date de l’évènement est fixée au 5 juillet 1946.

Fête de l’Eau durant les années 30 à la Piscine Molitor
Maintenant que Louis Réard a trouvé le lieu, la date et l’évènement pour relancer sa marque, il lui faut trouver l’astuce qui fera le buzz. Un homme comme lui ne peut se contenter d’un simple défilé pour présenter les derniers modèles de sa dernière collection, il doit marquer les esprits en espérant que les journalistes relaient ses exploits…

Les places sont à 100 et 200 francs et sont à retirer directement à la piscine Molitor où se tiendra la finale, au journal « Cinémonde » qui couvre l’événement, ou chez Réard au 47 rue de Clichy à Paris
Comme par le passé, il regarde dans tous les journaux ce qui fait la tendance ou créé la « une » des magazines. Son attention est attirée par deux évènements.
Le premier concerne le grand couturier Jacques Heim qui vient de créer un maillot de bain deux pièces qu’il a nommé « Atome » et dont le slogan est tout simplement « Atome, le plus petit maillot du monde ».
Jacques Heim
Jacques Heim est né en 1899 dans une famille de fourreur, ce qui va orienter le début de sa carrière de créateur, puisqu’il sera le styliste-fourreur de grands noms de la mode comme Paul Poiret, Coco Chanel ou Lanvin. Sa petite maison de fourrure de la rue Lafitte à Paris se transforme très vite en maison de couture et dès 1937, jacques Heim s’installe au 15 de l’avenue Matignon, une adresse plus en accord avec son nouveau statut « Haute Couture ». Couturier star des années 40/50, il sera le fournisseur officiel de deux « First Lady », Madame de Gaulle en France, et Madame Eisenhower aux Etats- Unis. Il terminera sa carrière en apothéose en étant nommé à la tête de la chambre syndicale de la « Haute Couture Française » de 1958 à 1962.
Ayant une boutique à Cannes et une autre à Biarritz, Jacques Heim s’intéresse également à la mode balnéaire et créé des maillots de bains deux pièces qui sont la grande tendance des années 40.


A gauche, collection balnéaire Jacques Heim de 1935, à droite maillot de bain deux-pièces à pois de 1945
Au printemps 46, il conçoit un mini maillot 2 pièces qu’il appellera « Atome », du nom du plus petit élément connu à ce jour-là. Le slogan publicitaire est : « Le plus petit maillot de bain du monde »

Croquis du maillot de bain « Atome » de Jacques Heim par le dessinateur Roger Rouffiange
Opération Crossroad
Le deuxième évènement concomitant et non des moindres est « l‘opération Crossroad », nom de code pour les essais atomiques qui ont lieu dans le Pacifique le 1er juillet 1946.
Moins d’un an après les terribles explosions nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki, qui avaient fait plus de 250 000 victimes et contribué à terminer la guerre, les américains font exploser «Able», une autre bombe atomique, dans le cadre d’un programme de recherche et développement.
L’explosion a lieu dans les îles Marshall situées dans la Pacific sud, très exactement sur l’atoll de Bikini. Le 1er juillet au matin, les « unes » des journaux de tous les pays ne parlent que de cela. Pendant de nombreux jours, l’explosion de cette nouvelle bombe atomique et le nom de Bikini seront sur toutes les lèvres, dans toutes les têtes.

Louis Réard, qui a la manie des dépôts de marques, brevets et autres slogans, dépose le 19 avril 46 « Hawaï Sunshine », « Hello Hawaï » et « Soleil d’Hawaï », pressentant certainement l’importance de ces îles pour le futur marché du maillot de bain. Lisant depuis le 18 juin dans « France Soir » des articles quotidiens consacrés à la future explosion nucléaire dans le pacifique, il fait un dépôt supplémentaire, et dépose « Bikini » le 20 juin 46, soit à peine 10 jours avant la fameuse présentation de Molitor.
Premier coup de génie de Louis Réard, s’approprier le nom du petit atoll. Comme le mini maillot de bain qu’il envisage de créer n’a pas encore de nom, et que son concurrent Jacques Heim a baptisé le sien « Atome », pour lui, ce sera donc « Bikini ». Louis Réard ne le sait pas encore, mais il vient, sur une simple idée, de rentrer dans l’histoire de la mode.

Louis Réard dans son bureau
Notre créateur a trouvé le nom pour son maillot, il ne reste plus qu’à le créer. Bien évidemment la collection de la saison est déjà prête mais tous les modèles réalisés ont le côté sage qui plaît à sa cliente aisée. Louis Réard veut choquer pour être sûr que les journalistes soient interpellés et relaient sa nouvelle invention.
Tout comme Jacques Heim, il avait remarqué que les femmes avaient tendance à rouler le bas de leur maillot pour un meilleur bronzage, il tente le tout pour le tout, en dévoilant ce que la pudeur et les bonnes mœurs cachaient jusqu’à maintenant ; à savoir le nombril et hanches. Avec ce mini maillot de bain il était pratiquement certain de son effet !
Les jeunes filles pressenties pour présenter son minuscule maillot ayant toutes refusé de le porter car il en dévoilait beaucoup trop, il s’adresse à son ami Henry Varna qui dirige le Casino de Paris et le mannequin sera une des « Girls » de la revue qui sont habituées à porter des tenues de scène encore plus dénudées… Ce sera donc la danseuse Micheline Bernardini qui aura le privilège de porter le sulfureux « Bikini » et d’affronter les nombreux photographes et caméras d’actualités.
Le 5 juillet 1946
Le 5 juillet 1946, Paris qui a connu une canicule en ce début de mois de juillet avec des températures avoisinant les 35 degrés connait ce jour-là un temps plus maussade et plus frais, la pluie a cessé et à 15h30, la Fête de l’Eau peut commencer.

Les jeunes filles qui portent chacune un numéro, défilent devant un jury de spécialistes : stylistes, journalistes et artistes. Les trois membres d’honneur du jury, qu’on n’appelle pas encore « people », s’efforcent de départager les participantes tout en faisant le show pour les nombreux photographes et les quelques caméras des actualités cinématographiques naissantes. Il y a là Andrex, un chanteur populaire célèbre, et deux actrices, Madeleine Sologne, vamp platinée de l’époque, connue pour son rôle dans le film culte « L’Éternel retour » aux côtés de Jean Marais, et Paulette Dubost, l’inoubliable interprète de la petite femme de chambre dans « la Règle du Jeu », le chef d’œuvre de Jean Renoir.

Madeleine Sologne remet la coupe Réard à la gagnante du concours Lisette Lebon.
Profitant de l’ambiance festive, Louis Réard demande à Micheline Bernardini de se présenter devant le jury et les photographes. La charmante demoiselle apparaît soudain sur le bord de la piscine, elle porte un très petit maillot deux pièces, d’un style encore inconnu…

Micheline Bernardini présente le bikini de Louis Réard son packaging devant la caméra de télévision. Le maillot de bain est réalisé dans un tissu imprimé de coupures de presse, appelé « Newspaper print », concept inventé en 1935 par Elsa Schiaparelli, qui fera aussi les beaux jours des collections de John Galliano dans les années 2000.
Si le soutien-gorge de ce premier Bikini est petit, il est presque dans la normalité de ce qui est déjà connu, par contre pour le bas, c’est une révolution. Alors que jusqu’ici, tous les deux pièces avaient une culotte montante cachant le nombril, celui-ci ne cache presque plus rien. Un petit triangle de tissu pour le devant, un plus petit triangle encore pour l’arrière, et pour réunir les deux pièces, un cordon serré sur les hanches, qui sont complètement dénudées… Dans les mains du mannequin, une petite boite carrée, d’environ 7 centimètres sur 7 : le packaging du sulfureux maillot dont la publicité était : « seul le véritable Bikini se reconnait en pouvant être passé à travers une alliance. »
Micheline Bernardini présentant le « Bikini » et la petite boîte « Bikini »
Si l’on regarde les deux sources cinématographiques de l’événement : les archives INA et celles de Gaumont Pathé, on voit bien les photographes shooter la danseuse, les journalistes prendre des notes et le chanteur Andrex simuler un air stupéfait mais qui au fond n’est pas mécontent de la vision offerte…
En réalité, la présentation du Bikini ne produit pas l’effet escompté par Louis Réard, seuls les photographes recherchant quelques images croustillantes de baigneuses dénudées sont intéressés par cette animation inattendue. Dans la presse du lendemain, peu d’articles, et quand on en trouve trace, c’est uniquement pour ne parler que du concours de la plus jolie baigneuse.


Une exception tout de même pour l’Aurore du 6 Juillet qui mettra une photo de Micheline Bernardini pour un petit article en pages intérieures, mentionnant « Le maillot le plus original s’appelait Bikini, ce n’est pas son nom d’ailleurs qui en fait son charme…»
Dans les mensuels et les journaux de mode, même chose, l’événement est passé à la trappe, il faut se rendre à la raison, la présentation du Bikini n’a (apparemment) pas rencontré le succès escompté … Pourtant, le temps va faire son œuvre et jouer pour la renommée du Bikini…
La voiture-yacht
Pour faire connaître son maillot et sa marque, Louis Réard va avoir un deuxième coup de génie, il va investir dans le marketing événementiel !
En 1948, il fait réaliser à grands frais chez le carrossier Chapron, une voiture-bateau : mi cabriolet, mi Chris-Craft, qui le fera remarquer. Henri Chapron, qui, entre autre, est le carrossier de l’Elysée, puisqu’il a conçu une DS présidentielle pour le Général de Gaulle et une Citroën SM cabriolet pour le président Georges Pompidou, va lui concevoir un véhicule hybride sur la base d’un cabriolet « Packard Super Eight » de 1938.

Cette voiture yacht lui sert de vitrine. A Paris, comme en province, elle provoque des embouteillages monstres, non pas tant à cause de sa longueur que par l’effet de la curiosité qu’elle suscite.
Fort du succès qu’il rencontre à Paris avec son véhicule et persuadé que les femmes n’ont qu’une envie, être les plus dévêtues sur les plages, il compte venir à leur rencontre pour leur proposer ses collections balnéaires. Louis organise donc une tournée des plages pour se rendre dans les villes balnéaires où réside une clientèle potentielle. Bien évidemment, dans chaque ville visitée, les journalistes se ruent sur l’évènement d’autant que Louis Réard sait soigner sa mise en scène. A bord de ce fabuleux « yacht », Réard installe jusqu’à huit Pin-Up en maillot de bain sur la plage arrière. Les filles sont jolies, les maillots élégants et la voiture un véritable OVNI, tous les éléments sont donc requis pour que leurs articles soient dithyrambiques et l’apparition d’un tel équipage qui drainait la foule des curieux, assurait une photo dans les quotidiens locaux.

Encouragé par ce succès, Louis organisera même une élection de Miss Réard qui aura la chance de trôner seule à l’arrière du bateau dans un Bikini en lamé or, créé en pièce unique spécialement pour l’occasion.

Louis Réard organisera des tournées des plages à bord de ce fabuleux « bateau
Cette voiture assurera la promotion de la marque durant trois décennies et on pourra la voir également dans bon nombre de concours d’élégance automobiles.
En 1958, la Maison REARD bénéficie d’une belle notoriété, un revendeur américain distribue même la collection Réard à Los Angeles, au 1041 Bronxton Avenue, ce qui permet à Louis de rebaptiser sa marque « Réard of California»….

Louis décide alors de quitter son établissement de la rue de Clichy pour s’installer au 9 avenue de l’Opéra, une artère de Paris plus prestigieuse et plus adaptée à sa nouvelle clientèle. Il y restera 20 ans jusqu’à son départ en retraite à l’âge de 82 ans !

Devanture de la boutique du 9 Avenue de l’Opéra à Paris

Louis Reard dans son bureau en 1957, à l’âge de 61 ans avec 2 mannequins dont à droite Marie-Hélène Arnaud, le mannequin vedette et l’égérie de Coco Chanel
Épilogue
Ayant vendu son entreprise en 1979, accompagné de sa femme, Louis Réard se retire à Lausanne en Suisse. A l’âge de 88 ans, il se casse le col du fémur en tombant chez lui, mais moralement très affaibli, il ne s’en remettra pas et décédera à l’hôpital le 19 septembre 1984.
Il fut enterré au cimetière du Bois-de Vaux à Lausanne, aux côtés d’hommes célèbres tels que Pierre deCoubertin ou Eugène Viollet-le-Duc.
Les journaux du monde entier rendirent un dernier hommage à celui qui avait popularisé un lieu géographique microscopique pour en faire une marque mondialement connue. Ils sont rares les noms qui sont écrits et compris de façon identique dans toutes les langues, dans tous les pays, sur tous les continents, et c’est peut-être ce dont Louis Réard aurait pu être le plus fier.
Lui qui fut si heureux d’avoir inventé le Bikini, de faire partie du Gotha et de fréquenter des célébrités aurait aussi certainement apprécié de savoir qu’il serait, dans sa dernière demeure, le voisin de Gabrielle Chanel, l’ironie du destin réunissant à tout jamais, la « petite robe noire » et son « Bikini » au firmament de la mode.
Texte : © Ghislaine Rayer & Patrice Gaulupeau/Nuits de Satin